« Je suis fière d’être une femme quota ! »

À l’occasion des 10 ans de la Loi Copé-Zimmerman, le Haut Conseil à l’Égalité a remis en ce 26 janvier, son document de travail, « Accès des femmes aux responsabilités. De la parité à l’égalité professionnelle », aux ministres Bruno Lemaire, Elisabeth Moreno et Elisabeth Borne. 

Durant ce temps fort pour l’égalité femmes-hommes, sont intervenus, notamment, Brigitte Grésy, Présidente du HCE, Marie-Jo Zimmerman et Jean-François Copé. Ils ont ensemble dressé un état des lieux de la loi et rappelé, avec détermination, son intérêt, pour tous. Des améliorations nécessaires mais une belle énergie commune pour y parvenir !

Anne-Sophie Panseri, Dirigeante de Maviflex, PME industrielle de plus de 150 personnes, est intervenue, à plusieurs titres : en tant que représentante de PME engagée, elle a donné une vision de la réalité de l’entreprise, du terrain, en tant qu’Ambassadrice de l’Index de l’égalité et surtout, en tant qu’ancienne Présidente nationale du réseau Femmes Chefs d’Entreprises, créé il y a 75 ans.

FCE est l’un des membres fondateurs de 2GAP (Gender and Governance Action Platform).

À ce titre, elle a rappelé que notre association est la première opportunité de faire des lois ensemble, sans distinction public – privé. Elle était accompagnée de Gérald Karsenti, Président de SAP France, qui a réaffirmé son fort investissement pour l’enjeu de l’égalité. 

Anne-Sophie Panseri s’est projetée sur le futur, en étant force de proposition sur trois axes majeurs pour obtenir une égalité femmes-hommes réelle. Un engagement et des ambitions partagés et soutenus par 2GAP.

En premier lieu, il est nécessaire de revoir l’Index égalité professionnelle, afin : que les indices soient calculables obligatoirement pour que personne n’y échappe ; que l’on instaure une égalité des points entre tous les indices ; que l’on étende le calcul à 10% ou à un seuil minimum de 10 personnes, des plus gros salaires (tous types de salaires confondus) et en y incluant les cadres dirigeants.

Deuxièmement, il s’impose de rendre obligatoire un rapport d’évaluation des conseils d’administration et un rapport des commissaires aux comptes sur l’Index. 

Last but not least : le quota. Il est crucial et urgent de légiférer sur la gouvernance dans l’entreprise au niveau des Comex, des Codirs et des cadres dirigeants. Anne-Sophie appelle à un nouveau mouvement : « Je suis fière d’être une femme quota ! ».

Parce que l’État doit être exemplaire, il doit s’appliquer à lui-même ce qu’il impose, au secteur privé.

Il faut agir ensemble car le premier enjeu de la démocratie, c’est l’égalité.  

Anne-Sophie Panseri a conclu au nom de FCE et de 2GAP que la société française mérite cette égalité.

Nous, associations et réseaux féminins et mixtes, construisons le monde d’après et nous sommes ambitieux pour les générations futures.